Le Maroc, pays de volcans? On peut en douter fort. Et pourtant…
Quand on pense aux volcans, on se rappelle les coulées incandescentes de Hawaï, qui détruisent tout ce qui se trouve sur leur chemin et allument les cieux avec des fontaines de laves lumineuses. Ou bien on pense à l’explosion de Karakatoa, entendue à 3 000 km de sa petite île, qui n’existe plus. Ou peut-être à l’éruption de Vésuve, ensevelissant les villes romaines de Herculanum et Pompéi. Ou bien au Massif central de France, où de l’activité volcanique s’est manifestée il y a à peine 5 000 ans.
Les volcans actifs et dormants se trouvent à bien des endroits dans notre monde, notamment dans « le cercle de feu » qui entoure le bassin du Pacifique. Le Maroc, par contre, n’a pas de volcans actifs. Cependant, on peut repérer beaucoup de traces visibles d’un volcanisme datant de l’ère géologique récente.
En suivant la route de Meknès à Azrou, on traverse ce qu’on appelle le belvédère, un tronçon de route qui longe le bord des premiers plateaux et qui offre une vue des vallées et des pics du pays d’Ito.

Ces sommets sont les restes de petits volcans. Parfois, comme il m’est arrivé au mois de mars 1968 en descendant d’Azrou où je venais de rendre visite à mon copain, Marc, la dépression paraît remplie de nuages, et les pics ressemblent à un archipel émergeant d’une mer moutonnée et cotonneuse.


Tout près, juste au-dessus d’Azrou, plusieurs cônes sont éparpillés sur les hauts plateaux calcaires. Dans une voiture, on ne les remarque guère à cause de leur faible altitude, mais si on monte au sommet du djebel Hebri, lui-même produit de l’action volcanique, les cônes volcaniques sont bien évidents le long de la route nord-sud qui traverse les hauts plateaux. Dans les photos aériennes et satellites de la région d’Ifrane, on peut distinguer nettement les effets du volcanisme.




Le Moyen Atlas n’est pas la seule chaîne du Maroc touchée par le volcanisme. Dans l’Anti-Atlas, se trouve un volcan éteint, haute de 3 300 m, le Djebel Sirwa, souvent écrit Siroua. On l’aperçoit clairement du mont Toubkal et des sommets environnants.
Djebel Siroua. Vue du sommet du Toubkal.
Le Maroc, tellement intéressant sur le plan humain, l’est tout autant sur le plan géologique. J’encourage le lecteur à explorer ses merveilles qui se trouvent souvent à proximité des grandes routes.
Je suis tout a fait d’accord vis a vis la paragraphe finale. La photographie ici est sublime.
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There’s a set of roadside geology books, that cover the entire U.S., state by state. My geologist friends tell me that the New York State one is heavily plagiarized. They are written for a non-professional audience, and I love them. They really shine out west where the topography is more dramatic and the arid climate shows more of the underlying land. Morocco could use one. In fact, most countries should have such a series for natural history lovers, not the least Great Britain, where modern geology was not only born, but provided a foundation for Dar win’s theories. Maybe it does already?
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Nice article, and well illustrated. Morocco is actively seismic, with a major fault running diagonally from Agadir to the North East up into the Mediterranean basin, but its volcanic history is sort obscured by all the tectonic activity that seems to have pushed up Morocco’s Atlas spine. Those sweet little volcanic cones near Azrou are picturesque and unique. Quelle paysage!
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