Lonely planet

The other night I watched a “made for Netflix” movie with the title Lonely Planet. The plot involves a love story that begins at a writers’ retreat in Morocco. I had read an online review, and I confess that I would never have given viewing it a second thought but for its location. I was curious about where exactly it was filmed and how Morocco would be depicted.

As it turned out, Morocco was simply a backdrop and Moroccans played no essential role beyond local color. No places were identified by name, but many Peace Corps people could easily point out Marrakesh, the foothills of the High Atlas, the Souss Valley, Essaouira, and Chauen.

The writers’ retreat in the film was in reality a boutique hotel, the Kasbah Bab Ourika, roughly an hour south of Marrakesh in the foothills of the High Atlas. I was surprised when the protagonists get into a rental car and leave for a day excursion, next are pictured in Chauen, and then return to where they began at nightfall. That must have been some one-day excursion! In case your knowledge of Moroccan is fuzzy, the roundtrip drive would have taken a minimum of 16 hours assuming the start was at the Kasbah Bab Ourika. Verisimilitude was not a feature of the movie.

The Kiracofes, Louden and Ginny, and friend. Au sanglier quiz fume, Ouirgane. 1970

In the nineteen sixties, the kind of luxury represented by the writers’ retreat did not exist outside of cities. The Kasbah Bab Ourika was not built until 2004. Travelers were lucky to find any comfort outside of a city, and, if one did, it was most likely a remnant of colonial times such as Au sanglier qui fume southwest of Marrakesh. Just the same, on a cold, windy, rainy night, if one had just arrived, hungry and tired from a long, winding, and unpaved drive over Tizi n Test, Au sanglier qui fume would have offered decent food and a wood fire warming the bedroom. Comfort need not be fancy. Local color consisted of the boar’s head, a pipe stuck in its mouth, that hung over the bar.

Au sanglier’s late owner, Paul Thenevin (white shirt) at breakfast in the courtyard. July 1970.

La Fête des cerises

Récemment un lecteur marocain de ce blog, qui m’écrivait de l’Alberta, m’a demandé si j’avais des photos que je pouvais partager de la fête des cerises.

Le Maroc, spectaculaire par sa beauté naturelle, est également un pays de spectacles. Quant à moi, le festival folklorique de Marrakech vient immédiatement à l’esprit, ainsi que les diverses célébrations de saints hommes et de confréries religieuses. Ceci étant dit, il existe au pays de nombreux festivals plus modestes et moins connus. Parmi eux, le festival des cerises de Sefrou, dont le premier date de 1920, est le plus ancien.

Sefrou, à seulement 28 kilomètres au sud de Fès, possède l’une des fêtes locales les plus connues, la fête des cerises. Cette ancienne ville, très proche de Fès, est traditionnellement le dernier endroit véritablement urbain au sud de Fès, sur une route autrefois connue sous le nom de treq es-sultan, soit la route du roi. Une grande route suit l’ancien itinéraire des caravanes, traversant le Moyen Atlas, descendant dans les plaines de la haute Moulouya, puis remontant pour traverser le Haut Atlas et aboutir à Tafilelt, berceau de la dynastie alaouite, à l’extrême limite du Sahara. Aujourd’hui, les touristes empruntent cette route pour atteindre les impressionnantes dunes de sable d’Erfoud, et les camionneurs transportent leurs cargaisons de produits manufacturés, de dattes et de safran vers et depuis Fès, en bravant les routes glissantes et enneigées des plateaux du Moyen Atlas.

Table d’orientation palais jamaï Fes : Cette table d’orientation, objet typiquement français, se trouvait dans les jardins de l’hôtel Palais Jemaï, sur les hauteurs de la ville de Fès, et indiquait les points de repère importants vers le sud. Une vue de l’Oued Agaï représente Sefrou, mais après l’inondation de 1950, la ville aurait pu être mieux symbolisée par ses jardins–ou ses cerises.

La ville, qui abritait autrefois une très importante communauté juive, est aujourd’hui visitée par de nombreux touristes juifs depuis l’établissement de relations diplomatiques entre le Maroc et Israël. Il existe plusieurs sites Internet consacrés aux Juifs de Sefrou, et la ville elle-même remonte à l’époque de la fondation de Fès, ou peut-être même plus tôt.

« Une ville enfouie dans les arbres » Carte postale ancienne avec une partie de la Kelaa au premier plan à gauche

Un plan ancien de Sefrou montre presque toutes les structures de la ville enfermées derrière son mur défensif. Les Français développaient la zone située à l’extérieur du mur, à l’ouest, pour eux-mêmes. Ma maison, à l’intérieur du mur, n’avait pas encore été construite et son emplacement était encore un jardin. Plan de la ville de Sefrou. 1924

Peu de temps après mon installation à Sefrou en 1968, j’ai assisté pour la première fois à la fête des cerises de Sefrou. Gaylord Barr se trouvait déjà à Sefrou, où il travaillait à l’un des centres de travaux agricoles du ministère de l’agriculture, et Jerry Esposito enseignait l’anglais au lycée qui venait d’ouvrir, bien que Jerry ait peut-être déjà terminé son service et quitté le pays en juin. Carolis Deal et John Abel, qui avait initié dans une école primaire le poulailler dont j’ai pris la responsabilité, étaient eux aussi déjà partis.

Plusieurs autres volontaires se sont pointés à Sefrou pour participer cette année-là : Phil Morgan, Marc Miller et Steve Boeshar. Gaylord Barr, Marc Miller, et Phil Morgan, tous volontaire au sein de la cohorte Morocco X. 1968

La proximité de Sefrou avec Fès et la facilité d’accès ont fait du festival des cerises une attraction régionale majeure et, comme des volontaires demeuraient déjà à Sefrou, trouver du logement n’a jamais posé de problème.

Jan, Ruth et Gaylord ont tous trois enseigné l’anglais au lycée. Pendant le festival de 1970.

Je ne savais pas grand-chose de cet événement, si ce n’est qu’il mettait en vedette les cerises. Les Marocains appellent les cerises hab el-moulouk, ce qui signifie l’amour des rois, et la variété locale, el-beldi, est réputée pour être particulièrement sucrée et savoureuse. Sefrou occupe une dépression montagneuse à une altitude suffisamment élevée pour que les cerises y prospèrent, mais la ville comptait de nombreux autres fruits et légumes dans les anciens jardins qui l’entouraient. Dans les vergers qui entouraient la ville, poussaient des oranges, des grenades, plusieurs variétés de figues et de nombreux oliviers. Personnellement, j’ai préféré les fraises locales aux cerises.

Cueillette de fraises au printemps. 1968
Ce champ se trouvait seulement à quelques minutes de marche de la médina. 1968
Cueillette de fraises avec Mohammed Chtatou et Ali Azeriah. À noter les oliveraies. 1970

De nos jours, la population de la ville a connu une augmentation fulgurante, doublant depuis l’époque ou j’y ai vécu, et la zone bâtie s’est étendue bien au-delà des murailles de la vieille ville. Cette croissance a surpris Gaylord Barr qui a fait un arrêt à Séfrou lors de son retour de l’Arabie saoudite en 1997. Dans mon souvenir, les zones extra-muros, à l’exclusion de la ville nouvelle, se limitaient essentiellement aux quartiers de Derb el-Miter, Habouna et Seti Messaouda. Je fais cette digression sur la démographie et l’urbanisation de Sefrou avant l’étalement urbain pour souligner à quel point il était facile de sortir de la médina et, en quelques minutes, de se retrouver dans les jardins qui entouraient la ville. Le vendredi, les femmes se promenaient en groupes, leurs petits enfants à la main, pour pique-niquer dans les vergers, manger des fruits frais, prendre l’air et, bien sûr, bavarder autour d’une tasse de thé. J’ai apprécié la proximité de la campagne et je faisais fréquemment des promenades au village avoisinant de Bhahlil, célèbre pour ses habitations troglodytiques.

Vue du village de Bhalil vers le sud, en direction de la plaine du Saïs et de Fes. 1969

Promenade aux jardins, le long du mur de l’ancien cimetière juif. 1969

On parlait de Sefrou avant l’inondation. Je me demande s’ils parlent aujourd’hui de Sefrou avant l’étalement urbain, l’époque où tout le monde, à l’exception des riches, des puissants et des étrangers, vivait dans la médina et autour d’elle. Les jardins et les vergers de Sefrou caractérisaient la ville à cette époque, et les voyageurs la comparaient parfois à une oasis.

Vue vers le sud-est. Le cimetière juif est situé en bas à gauche de la photo. Sefrou occupe un bassin dont la majeure partie est entourée de collines. 1969

Le terme moussem a été utilisé pour décrire le festival, mais d’après ce que j’ai pu comprendre, la fête des cerises, créée vers 1920, se célébraient plutôt comme une foire agricole au sens européen ou américain du terme. Le mot moussem a souvent le sens d’un pèlerinage religieux sur la tombe d’un saint local, pratique fréquente au Maghreb. Il y avait plusieurs zawias, ou confréries religieuses, à Sefrou, ainsi qu’un marabout et quelques lieux sacrés aux yeux des habitants, mais je n’ai assisté à aucune célébration religieuse régionale de l’importante de celles que l’on trouve à Moulay Bouchta ou à Jbel Alam. Le festival des cerises est apparu comme un événement uniquement séculier dans un pays où la religion imprègne généralement la plupart des cérémonies publiques. La sélection d’une « Miss Cerise » et le défilé de la jeune femme m’ont semblé en contradiction avec les valeurs de l’islam.

Il y avait, bien sûr, les habituels dîners sous tente pour les dignitaires locaux que l’on trouve lors de toute célébration publique marocaine, ainsi que des marchands ambulants qui offraient toute sorte d’articles, de nourriture, de sucreries et de boissons. Les gens circulaient dans la ville nouvelle.

Femmes se reposant à l’ombre. 1968

Promenade parmi les tentes au bord de la ville nouvelle. 1968

Un porteur d’eau fait le plein à un robinet public. 1968

Différentes générations se regardent. 1968

Gaylord se mêlant à une foule d’enfants…

…et discutant avec un cavalier berbère de sa monture. 1968

Les manèges offraient un plaisir particulier en dehors des grandes villes. 1968

Le long de la rue principale de la ville nouvelle, les gens se sont rassemblés pour regarder le défilé.  1970 ou 1973

La rue principale lors d’une journée d’été plus typique. L’effervescence de la vie urbaine régnait dans la médina et aux alentours. La ville nouvelle s’étendait sur les pentes à droite. Tout en haut, un fort français, des casernes et un marabout. 1969

Un jury composé de personnalités locales sélectionne une Miss Cherry, qui défile dans la rue principale de la ville nouvelle à bord d’un char. L’un des chars de cette première année comportait également des danseurs qui se produisaient au fur et à mesure du défilé.

Danseurs professionnels du Moyen Atlas. D’après de nombreux Marocains, la danse ne constituait qu’une de leurs professions.Photo prise par Gaylord Barr. 1968

Les danseurs avec un musicien, à l’extérieur de la tente des notables. 1968

Danser pour la foule.  Photo par Gaylord Barr. 1968

Les spectateurs 1968

Le défilé comprenait l’exhibition publique d’une femme, ce qui est tout à fait inhabituel dans un pays où les femmes se couvrent en public. La foule qui se pressait le long de la rue principale de la ville nouvelle faisait preuve de curiosité.

Les foules le long du parcours du défilé étaient denses et composées principalement de femmes et d’enfants. 1973

Le char du ministère de l’Agriculture 1970

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L’affiche sur le char allégorique présente les avantages des charrues modernes. 1970

Un porteur d’eau offre des boissons à la foule. 1973

Miss Cherry. 1969 ou 1970

Femmes et enfants assis le long du trottoir. 1973

Le festival donnait l’occasion aux confréries religieuses de se réunir et de se livrer à leurs activités particulières, peut-être comme un divertissement pour les spectateurs, mais comme un rituel sérieux pour les participants.

J’ai toujours appelé ceux que j’ai vus Aissawa, ce qui aurait fait d’eux des membres de la confrérie soufie centrée à Meknès. Il existe à Meknès un grand sanctuaire avec un mausolée où repose le maître soufi Ben Aissa, également appelé shaykh el-kamal, le chef parfait. Un important moussem s’y déroule chaque année le jour de la naissance du prophète Mahomet, le Mouloud.

La cour devant le sanctuaire à Meknès à l’occasion du Mouloud 1976

Partie d’une procession Aissawa à Meknès 1976

Lors du premier festival des cerises auquel j’ai assisté, un groupe d’Aissawa ou, peut-être, d’Hamadsha, qui mangeaient du feu et manipulaient des serpents mordants, ont dansé jusqu’à l’état de transe. Quelques-unes des photos montrent les visages écarquillés des spectateurs : ces spectacles étaient loin des rituels formels de l’islam de tous les jours !

Les hommes dansaient en cercle, en chantant et en se frappant la poitrine. Photo de Gaylord Barr. 1968.
L’un des musiciens. Photo de Gaylord Barr. 1968
Les instruments étaient tous traditionnels. 1968

Les danseurs se relayaient pour se produire au centre du cercle. La plupart de ces photos ont été prises sur un film Kodak Ektachome. Cette photo a été bâclée lors du développement : le centre de l’image ne devrait pas être rose. Aujourd’hui, prendre des photos est D’une grande simplicité et, les pellicules n’étant plus utilisées à grande échelle, les appareils photo électroniques et les téléphones cellulaires peuvent capturer et stocker une quantité impressionnante d’images. Je prenais soit 20 ou 36 photos sur un rouleau de film, le film coûtait cher et sa sensibilité se limitait aux conditions lumineuses. 1968

Chants et danses. Les amulettes portaient des inscriptions religieuses. 1968

…à mesure que la musique continuait…

…la danse continuait. L’homme à droite a des serpents drapés autour du cou. 1968

Manger du feu faisait partie du rituel. J’adore le regard des spectateurs. Le groupe a commencé par demander à la foule des contributions ou des dons. 1968

Feu et serpents. 1968

Le feu était réel…

…et les serpents étaient sans l’ombre d’un doute bien réels. Je voyais le sang qui suintait des piqûres de serpents. 1968
Certains portaient des serpents et mangeaient du feu. Le spectacle était envoûtant et, si je n’avais par été occupé à prendre des photos, mon visage aurait pu montrer autant d’attention que celui des spectateurs sur ces photos. 1968

Traditionnellement le festival durait trois jours, mais je ne me souviens que d’une seule journée. L’année suivante, en 1969, je me trouvais peut-être ailleurs pendant le temps du festival. En 1970, j’y ai de nouveau assisté et cette année-là, il y a eu une fantasia, un spectacle traditionnel de jeux de poudre et d’équitation—le seul auquel j’ai assisté pendant mon séjour au Maroc. Enfin, le seul comportant des chevaux, car à Moulay Bouchta, un cortège d’hommes armé de vieux mousquets s’était rendu sur l’espace devant le sanctuaire et a offert un spectacle impressionnant.

Jeu de poudre devant le sanctuaire à Moulay Bouchta 1970

A la fête des cerises, les cavaliers alignaient leurs chevaux sur un terrain plat, les éperonnaient et galopaient le long du terrain en agitant leurs mousquets avant de tirer une salve en l’air.

L’un des cavaliers. Photo de Gaylord Barr. 1968
On se prépare pour la course. 1970

Chargement des mousquets 1970

Les cavaliers des tribus berbères environnantes sont fiers de leur savoir-faire équestre et leur beaux chevaux. 1970

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Au galop le long du le terrain. 1970

Tirant leurs mousquets 1970

Pour ensuite recharger tout en se regroupant. 1970

Bon nombres des cavaliers étaient des hommes de tribu plus âgés et suffisamment riches pour s’offrir un beau cheval. 1970

Il y a eu plusieurs courses le long du terrain. 1970

Certaines courses comptaient plus de participants que d’autres. 1970

Les participants s’apprêtant à tirer. 1970

Déchargeant leurs mousquets au grand galop. 1970

Et produisant toujours des nuages de poussière. 1970

Les photos de ce billet présentent la fête des cerises telle que je l’ai vécue, à la fois en tant que nouvel arrivant dans le pays et en tant que personne ayant vécu à Sefrou pendant quelques années. Les foires d’État et de comté sont courantes aux États-Unis et au Canada, partout où l’agriculture est importante, mais je n’ai jamais visité la foire du comté de Niagara à Lockport, dans l’État de New York, près de l’endroit où j’habite. Les foires, ce n’est vraiment pas mon truc, même si assister à l’exposition nationale canadienne a été un moment fort de mon enfance, parce que j’aimais les manèges et la nourriture.

Le festival des cerises a été très divertissant. En juin, il faisait toujours beau. La ville nouvelle était bondée, les animations étaient intéressantes et des amis de tout le Maroc venaient nous visiter. Ceci étant dit, bien des années plus tard, maintenant que je suis de nouveau chez moi, je ne me rends pas au festival de la pêche à Lewiston NY, à seulement 12 kilomètres de chez nous, ni au festival de l’éperlan de Lewiston, un événement  beaucoup plus modeste célébrant le petit poisson savoureux qui remonte la rivière au printemps. Je trouve que les foires sont faites pour les jeunes, les exposants, les vendeurs et les marchands. Toutefois,  le festival des cerises est désormais reconnu par l’UNESCO comme faisant partie du patrimoine national du Maroc. Si vous vous trouvez dans le nord du Maroc en juin, je vous encourage à y participer. Au minimum, vous aurez le plaisir de voir des foules de Marocains s’amuser. À l’époque où je restais au Maroc, la vie était difficile pour beaucoup et les fêtes nationales ou locales s’avéraient des occasions de célébrer avec des amis et avec la famille. Je m’imagine qu’à cet égard, rien n’a changé du tout.

A volunteer’s view of Morocco in the early years

When I set up this blog, I hoped that many other returned Peace Corps volunteers from the Peace Corps’s first 10 years in Morocco would contribute. Tonight I received a photo show from Don Brown, a volunteer in Morocco II.

Don’s Peace Corps served as a volunteer from 1963 to 1966, but Don returned to the Peace Corps to work as a trainer for Morocco X, my program, and then as an administrator in Morocco, when we became good friends.

Marty, Gaylord, Eileen, and Don. Earning money as an administrator, Don has upgraded his photo gear to a Pentax SLR. We’re on the runway on Gibraltar with the Kiracofes, spending a few days over the holidays. 1968-1969.

Don enjoyed photography and took many great photos. He had a good eye for composition and a sense of the dramatic lighting that characterizes Morocco. He took the photos in his presentation with an old twin lens reflex. Film was expensive back in the sixties, and one didn’t get many slides on a roll. Those of the cellphone generation may not realize how difficult and expensive photography was in those days.

Photo of Khadija Demnati, Sefrou 1969. Don Brown, photographer.

Don served in Oujda, on the Algerian border. Relatively few volunteers ever visited the city. Volunteers in the early years were forbidden to cross the border. Oujda was a long train ride across the somewhat desolate scrublands of the lower Moulouya River and the city and its region could not compete with the attractions of other areas of the country. Seeing his slides, therefore, was a special pleasure.

Thanks for the memories, Don

Don Brown. 1969.

Al Maghrib Al-Arabi

The Good, the Bad, and the Ugly

In the sixties, Sefrou had one movie theater, the Maghrib el Arabi, but it was great! On a hot summer night, the roof would retract, slowly and almost silently, and the cool evening air would pour in from a sky full of stars. I went to the movies whenever I could. I loved films, and, frankly, how many things could you do in a small provincial city where almost everyone went home to their families at night, tired from a day’s hard work? Not that the theater was an entirely respectable place. Now, whenever I watch the Italian movie, Cinema Paradiso, I’m always reminded of Sefrou, its movie theater, and the people I knew.

In those days the choice of films was mostly between Bollywood musicals and spaghetti westerns. Occasionally there was an Egyptian feature, beyond the comprehension of someone already struggling with Moroccan dialect,  and, sometimes, a recent American movie, and sometimes a classic. I remember watching High Noon, which for me was iconic and for my colleague puzzling, and, In the Heat of the Night, a contemporary drama about the civil rights struggle in the American South. The big cities had a much better choice of films. I saw Space Odyssey 2001 in the Theatre Mohammed V, not long after the film opened in the U.S. Needless to say, the Western movies were always dubbed in French.

But that was Rabat. In Sefrou, I still remember hearing, through the front windows of the house, the sounds of young men walking home through the empty street at night, a darkened medina street lit by an occasional street light, whistling the theme music from A Fist Full of Dollars (https://youtu.be/9uFlE1cO8Fc), and knowing they enjoyed it, but also wondering what they made of it. It was certainly more a part of their America than mine.

The Peace Corps Book Locker

The Booklocker

I lived in Sefrou, but worked 20 miles away in the provincial capital, Fes. I commuted every day by taxi or bus, which I caught across from the Bab Mkam. During the half-hour rides, I read voraciously. In the early years, volunteers were furnished “book lockers,” collections of classic and contemporary books. The “book locker” collections were a varied mix, and, as volunteers added and subtracted from them, they grew ever more diverse. Volunteers visiting Rabat would find book lockers in storage at the Peace Corps office on rue Van Vollenhoven, and look for new titles.

The book locker was an American idea, conceived in the earliest days of the Peace Corps. The names of those who put the original collections together seem to be lost. The Peace Corps knew that volunteers in remote places might find it difficult to find reading, and that they would have lots of time to read.

In Morocco, I found English language books at a certain newsstand in the ville nouvelle as well as at the missionary run store, La Bonne Nouvelle. I did a lot of reading in French, and searched the medina booksellers for old items on climbing and mountaineering, my passions, as well as history.

Since that time, I have never had so much time to read.

This may seem like a slow start, but the trivia of everyday existence is as relevant as anything else. I am not aiming at profundity, just a start to the blog.

Source: Peace Corps Morocco Beginnings